1990 – Cannondale – SM Omega

Le cadre aluminium Cannondale 3.0 avec les meilleurs composants disponibles sur le marché…

I

1990 Cannondale SM Omega

  • Conception : USA
  • Fabrication : USA
  • Catégorie : Vintage (1990-1996)

Aluminium 6061 T6 Cannondale 3.0

Aluminium 6061 T6 Cannondale Pepperoni

Jeu de direction Mavic

Potence Acier Cr-Mo Cannondale 285 – Nitto

Cintre Bush Barflex carbone kevlar (En lieu et place du Profile carbone)

Pédalier Cook’s – Plateaux Action Tec titane 46-36-24 dts – Boîtier Cook Bros Racing

Dérailleur Ar Shimano Deore XT M735

Dérailleur Av Shimano Deore XT M735

Manettes Thumbshifters Shimano Deore XT M735

Cassette Shimano Hyperglide 7V 13-32 dts

Étriers Grafton Speed Controller – Patins Scott Mathauser

Leviers Shimano Deore XT M735 SLR – Deux doigts

Tige de selle Nitto Aluminium 27.2

Selle Cannondale Competition

Jantes Ritchey Vantage

Moyeux Ringle

Rayons Inox

Pneus Gary Fisher Fattrax (Originaux) – Ritchey Megabyte (Pour rouler)

Blocages Shimano

Certains artistes travaillent  le bronze ou le marbre… Nous préférons l’aluminium!”.
Cannondale est le spécialiste incontournable de l’aluminium et depuis 1989, tous les modèles sont équipés de leur tout nouveau cadre, le “3.0. Series”, du SM400 au SM2000.
Depuis 1983, la technologie et le savoir-faire de Cannondale ont beaucoup progressé. Si l’alliage utilisé est toujours le 6061 T6, les géométries sont revisitées avec un dessin plus classique. Le centre de gravité est abaissé et le tube supérieur plus horizontal. (Toutefois, seul le SM800 utilise le cadre trialisant “Beast of the East”, sloping avec un boîtier  de pédalier surélevé,). Les roues arrières de 24” disparaissent. Les tubes sont encore plus gros et atteignent 5cm de diamètre pour le tube diagonal. À la jonction des bases et des haubans, les pattes sont soudées en porte à faux (et la patte de dérailleur est démontable). Au final, le cadre subit une trempe dont Cannondale a le secret pour éliminer toutes zones de stress provoquées par les soudures. Ces dernières sont d’ailleurs poncées pour une finition optimale ! À noter aussi, que les Cannondale sont tous réellement fabriqués et soudés aux USA.
Pourquoi 3.0. Series ? Pour Cannondale, ce cadre répond aux 3 critères essentiels de performance : rigidité (l’éternelle raideur de l’alu surdimensionné), légèreté (1,5 kg le cadre : étonnant pour l’époque) et… confort ( …restons dubitatif sur ce dernier critère).

Lors de l’été 90, alors que la presse se focalisait sur le prototype du Cannondale à suspension arrière, la marque du Connecticut dévoile le SM Omega. Le concept : commercialiser une série limitée et numérotée du “meilleur cadre équipé des meilleurs composants” ! Un vélo au tarif quasi inaccessible (19600F) sur la base du SM2000, le  haut de gamme du catalogue. On garde le même cadre 3.0 Series, la même fourche (la toute nouvelle Cannondale Pepperoni en aluminium) et les dérailleurs shimano XT. 

Pour le reste des composants, vous laissez libre cours aux délires les plus fous des chefs de produits, sans réelle restriction budgétaire : pédalier et jeu de pédalier Cook Bros, étriers de freins Grafton, cintre Profile en carbone, jeu de direction Mavic, tige de selle Nitto, potence Cannondale 285, jantes Ritchey…  

Le SM Omega est un véritable Cannondale: rigide, précis, et “tape-cul”. Le cadre 3.0 Series est raide, voire exigeant, aux antipodes du comportement d’un titane ; certains aiment, d’autres détestent. Cannondale reste un vélo de caractère bien trempé : la machine ne s’adapte pas au pilote mais le contraire. Donc, plutôt typé compet que rando pépère. Le coup de pédale est directement retransmis à la roue arrière et les montées au train ou les portions plates s’avalent avec facilité, à condition d’avoir la cuisse affûtée. En descente, la fourche Pepperoni est redoutable de précision et nous rappelle à la dure réalité des choses. Il ne faut pas prendre les obstacles de front mais au contraire, chercher à les contourner, à se faufiler entre eux et affiner ses trajectoires. Tout le plaisir se situe là, d’autant plus que la géométrie est parfaitement équilibrée entre stabilité et maniabilité.

Opération marketing, destinée à exciter le chaland et à agacer la concurrence, le SM Omega est une belle vitrine de tout ce qui se faisait de mieux et d’exotique à l’époque. En 1991 (seule année de présence au catalogue), le SM Omega sera accompagné du SE Omega à suspension arrière. En 1992, il sera remplacé par le seul DeltaV Omega.
Peut-être le cadre le plus emblématique de Cannondale, et fer de lance de sa production jusqu’en 1993, les 3.0. Series ne disparaîtront  qu’en 1996, mais resteront toujours présents dans l’inspiration des productions de Cannondale, et ce, jusqu’à aujourd’hui.

 

Références : Vélovert n°9 octobre 1990